Proj Primitivi au Videodrome 2 + bouffe de rue

Jeudi 22 Novembre projection à 19h le Vidéodrome2 invite Primitivi pour une projection en plein air sur le Cours Ju’ si le temps le permet

On commence la soirée par des chroniques Primitiviennes sur le thème de LA PLAINE et les jours de tempête que nous vivons aujourd’hui.

Ensuite bouffe de rue

puis

« Main basse sur la ville » de Francesco Rosi 1h40 – 1963

avec Rod Steiger, Salvo Randone, Carlo Fermariello

Titre original : « Le mani sulla città »

Naples. Un entrepreneur immobilier, qui est aussi conseiller municipal, convainc le maire et ses adjoints de lui octroyer la construction d’un important chantier d’extension de la ville en leur faisant gagner de l’argent sur le prix des terrains. Parallèlement, un immeuble s’écroule dans un autre chantier du même entrepreneur faisant plusieurs victimes. L’opposition de gauche au conseil municipal exige une commission d’enquête… Avec Main basse sur la ville, Francesco Rosi dénonce la corruption des hommes politiques face à l’argent et étale au grand jour les rouages du jeu politique, du moins d’un style de jeu politique, celui dont la seule finalité est de conserver le pouvoir. Tout est permis, la morale traditionnelle ne semble plus avoir cours, « la seule faute est de perdre » dit l’un deux. Francesco Rosi et son scénariste, le napolitain Rafaele La Capria, se sont plongés dans les archives de la ville et ont assisté au conseil municipal qui est ici reproduit avec un grand réalisme. Le film peut paraître proche d’un documentaire, impression accentuée par le fait que toute psychologie des personnages a été évacuée (ce qui le distingue du cinéma politique américain) et que presque tous les acteurs sont des non-professionnels. Sans aucun manichéisme, Rosi parvient à insuffler une intensité dramatique à sa démonstration qui n’a rien perdu de son efficacité et dont le propos est hélas toujours assez actuel. Main basse sur la ville est incontestablement l’un des films les plus marquants du cinéma politique italien.

Remarques :
* Rosi a visiblement utilisé des images réelles pour certaines scènes. C’est ainsi que l’on remarque le nom d’Aldo Moro sur des panneaux électoraux.
* Un plan est étonnant, celui où l’entrepreneur affairiste demande à son contradicteur « est-ce si condamnable de faire du profit quand on améliore les conditions de vie des gens ? » (dans la scène où Nottola fait visiter un logement neuf au conseiller De Vita). Ce qui est étonnant, c’est que Rosi a filmé Rod Steiger disant cette phrase en regard caméra, comme pour interpeller le spectateur, traduisant là ses propres interrogations.
https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/main-basse-sur-la-ville/

Venez nombreux et faites tourner !

plus de videos / chroniques sur :
https://vimeo.com/primitivi

plus d’infos sur :
http://www.primitivi.org/

Marseille : la place de La Plaine, ou comment rater un aménagement que tout le monde attend

 par lemoniteur.fr

Alors que tout le monde s’accorde sur la nécessité de rénover la place Jean-Jaurès, espace public emblématique du centre de la ville, le projet fait l’objet aujourd’hui d’une opposition grandissante. Pour permettre au chantier de se dérouler sans heurts, la Soleam, concessionnaire de la Ville, a installé un mur de béton clôturant l’espace public.

 

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Lundi 12 Nov – Infos

9h30 ce matin, lundi 12 novembre: Droit de retrait exercé par certains ouvriers de la Plaine!

Présentes sur site dès 6h du matin, une cinquantaine de personnes ont bloqué l’accès au chantier à l’arrivée des ouvriers. Un petit déjeuner d’accueil était prévu pour signifier que ce blocage était une action d’opposition au projet de la SOLEAM et non une démonstration d’hostilité envers les travailleurs du chantier. Par ailleurs une lettre s’adressant à ces derniers et expliquant la démarche ainsi que les revendications des personnes présentes leur a été distribuée durant la matinée.

Contrairement à vendredi 9 novembre, les ouvriers de NGE n’ont pas cherché à forcer physiquement l’accès pour rentrer sur le chantier avant l’arrivée de la police. Par ailleurs l’objectif ayant été d’empêcher les ouvriers d’accéder au chantier, les vigiles n’ont pas été inquiétés pour entrer et sortir de la zone.

L’entreprise paysagiste mandatée pour préparer la « transplantation » est arrivée aux alentours de 7h30 et a nouvellement accepté de manière conciliante le blocage de ses engins. Ces derniers ont quitté le chantier, faisant valoir le droit de retrait, aux alentours de 9h30. Ils ont été chaleureusement applaudis et félicités. C’était la deuxième fois qu’un droit de retrait était appliqué après la pause du mur.

Trois camions de police et sept « baqueux » sont arrivés aux alentours de 8h30 et l’entrée du chantier a été dégagée non sans quelques heurts : certains officiers de police repoussant violemment des personnes qui tentaient de discuter avec les machinistes qui entraient dans le chantier, et faisant montre d’un excès de zèle dans leurs propos.

La présence des policiers a permis l’entrée d’engins (tracto-pelle), de fourniture (bois) et le retour des ouvriers qui avaient été si bien reçus et qui étaient partis pour mieux revenir. Les travaux ont donc pu débuter après 10h. La police s’est retirée à 10h15.

On lâche rien!

Droit de retrait exercé sur la Plaine!

9h ce matin, vendredi 9 novembre: Droit de retrait exercé par les ouvriers de la Plaine!

Présentes sur site dès 6h du matin, une trentaine de personnes ont bloqué l’accès au chantier à l’arrivée des ouvriers.
 
Les vigiles étant déjà partis, les ouvriers de NGE ont d’abord réagi avec stress et violence en forçant physiquement l’accès pour rentrer sur le chantier. Une voiture de police municipale est passée sans s’arrêter.
 
L’entreprise de « transplantation » est ensuite arrivée et a accepté de manière très conciliante le blocage de ses engins. Le chef a été malgré tout énervé de trouver le pneu du camion crevé…
 
Après une demi-heure de travail des ouvriers de NGE au sein du chantier, avec une présence accrue des opposant.e.s à l’extérieur, les ouvriers ont stoppé le travail. Le dialogue s’est renoué tranquillement à travers le portail, du café a été apporté aux ouvriers.
 
Ils ont exprimé leur regrets suite aux heurts qui ont eu lieu et ont temoigné de leur ras-le-bol de travailler dans ces conditions oppressantes. Deux constats communs: personne n’a de raison d’en vouloir aux autres, et les (ir)responsables de cette situation regrettée par tous sont bien loin d’ici.
 
Deux camions de police et 6 « baqueux » sont arrivés vers 8h30 et l’entrée du chantier a été dégagée sans heurts. 
 
Un constat policier a été signé par le chef de chantier puis les ouvriers ont tous quitté le chantier. Ils ont été chaleureusement applaudis et félicités (« Bravo les gars! », « Bon weekend! »), répondant par des sourires en coin.
 
On lâche rien!