Communiqué de presse de la nouvelle Maison du Peuple Marseillaise

A la suite de la manifestation de samedi 1er juin, un ancien pôle emploi situé au 57 rue Brochier a été rendu au peuple. Abandonné depuis une année, il a été reconverti en maison du peuple. La police est actuellement devant.

Votre Pôle Emploi vous informe.

A Montpellier, Saint-Nazaire, Caen, le Pouzin déjà les Maisons du Peuple fleurissent et aujourd’hui, pour vous, c’est à Marseille qu’on libère des espaces !

Depuis de trop nombreuses années les soulèvements sociaux se voient marginalisés et méprisés par les politiques. Après six mois de lutte des Gilets-Jaunes, le gouvernement n’a répondu qu’avec la violence de la répression policière. Aujourd’hui nous dénombrons de trop nombreu.x.ses bléssé.e.s, mutilé.e.s et emprisoné.e.s et ici, à Marseille, notre pensée va tout particuliérement à Zineb Redouane tuée par la police le premier décembre dernier lors d’une manifestation.
Ici, à Marseille, six mois après la mort de huit personnes dans les effondrements de la rue d‘Aubagne, la Mairie n’a répondu qu’avec violence et mépris habituel et ce sont 3000 expulsé.e.s qui se retrouvent face à sa scandaleuse ingérance. D’autre part c’est tou.te.s les Marseillais.e.s qui subissent au quotidien la politique mafieuse de détournement de fonds publics, une gestion catastrophique de la ville ainsi qu’une épuration sociale criminelle.
La discrimination d’Etat des dits “étrangers” pousse tragiquement à une montée du racisme et de la xénophobie et aujourd’hui, en France et plus largement dans le monde, et les politiques migratoires se font chaque jour plus répressives et meurtrières.
Notre respect va à toutes celles et ceux qui luttent contre les violences sexistes et ici à Marseille, aux travailleuses de NH Hôtel qui s’organisent contre le partage du monde dont elles font les frais.
Alors que les politiques économiques creusent chaque jour un peu plus les inégalités sociales, alors que le système capitaliste actuel détruit et saccage la planète au profit de l’économie, il est plus que jamais évident qu’il n’y a rien à attendre des Macron, Gaudin ou politiciens en tous genre. Prendre l’esprit d’initiative, travailler depuis le peuple les problématiques sociales, questionner et changer radicalement les logiques qui depuis trop longtemps nous poussent vers le goufre, c’est pour cela aujourd’hui que votre pôle-emploi de la rue Brochier se change en Maison du Peuple !

Ce batiment négligemment laissé à l’abandon alors que les necessités de logement se font de plus en plus évidentes dans cette ville, que les crêches et les espaces d’émancipation sociale nous manquent cruellement, nous proposons d’ouvrir cet espace pour fabriquer nous même ce dont on nous a privé.e.s. Espace de création, de partage, de formation, de soutien, d’accueil, de reconversion, de refléxions, d’actions, de solidarité, de planification, de rencontre, d’épanouisement populaire, d’autodéfense, d’organisation. Rien que ça ! Ce lieu se propose d’être une base collective pour les luttes d’ici et d’ailleurs, un espace ouvert à qui le veut pour prolonger cette aventure.
Pour cela nous avons besoin de vous, car du travail il y’en a !

La première grande Assemblée Générale se tiendra ce lundi 3 juin à 18h. Venez, seul.e.s ou en collectif, pour voir les lieux et élaborer ensemble ce que sera ce lieu.

A l’heure actuelle, la police encercle le bâtiment pour tenter de l’expulser, mais nous ne cederons pas !
Rejoignez-nous au 57 rue Brochier !

Nul besoin d’expulser la Mairie. Nous avons décidé d’ouvrir la notre. Notre Maison du Peuple.

Halte aux expulsions ! Revendications de l’Assemblée des délogé·es

Le samedi 24 novembre, s’est tenu une Assemblée des délogé·es à l’appel du collectif du 5 novembre – Noailles en colère, qui a adoptée une plateforme de mesures d’urgences reproduite ci-dessous.

La première Assemblée des délogé·es de Marseille, tenue le samedi 24 novembre à l’appel du Collectif du 5 novembre – Noailles en colère, dénonce et s’alarme de la psychose organisée par les pouvoirs publics et du non-respect des droits des personnes délogées. Elle se déclare solidaire de tou·tes les délogé·es et appelle à la vigilance citoyenne concernant les évacuations et les relogements des habitant·es. Nous mettrons pour cela en œuvre les moyens d’action nécessaire et portons les revendications suivantes.

Nous appelons tou·tes les personnes délogées à se saisir de ces revendications et à défendre nos droits collectivement. Nous demandons au vu de la situation exceptionnelle et dramatique à ce que ces mesures soient appliquées sans distinction de secteur (secteur dit du drame ou non), de statut d’occupation, de revenu ou de nationalité. Les bailleurs doivent être tenus de respecter leurs obligations, avec un soutien des pouvoirs publics si nécessaire. Les pouvoirs publics doivent assurer un soutien équivalent pour les propriétaires occupant·es. Nous porterons ces revendications dès aujourd’hui et publiquement auprès de la Mairie, de la Préfecture, de la CAF, les entreprises d’énergie du Conseil départemental et du Conseil régional (que nous nommerons « pouvoir publics » dans ce document). Nous exigeons d’être reçus par les services techniques et élu·es compétents.

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COMMUNIQUE de PRESSE de l’Assemblée de La Plaine du 29 octobre 2018

 » BIENTÔT DES BARBELÉS SUR LA PLAINE ?  »

Les 16 et 17 octobre, des bûcherons envoyés par la mairie et escortés par 150 CRS dépêchés par la préfecture de police ont tronçonné et mis à la benne une quarantaine d’arbres sur la place Jean-Jaurès. Parmi eux, 7 tilleuls âgés de près cinquante ans, en pleine santé, dont le feuillage abondant apportait de l’ombre à tous, n’étaient même pas prévu dans le plan d’abattage municipal. Et il en reste 75 à massacrer. 
Dans la foulée, d’autres ouvriers ont cisaillé les grilles autour du square Yves Montand, laissant dépasser des bouts de ferrailles acérés. Plusieurs personnes, venues crier leur colère, ont été blessées ou interpellées par la police.
Devant l’émotion suscitée par cette opération aussi violente qu’absurde, les travaux ont été stoppés du jour au lendemain et le quartier a été, une fois de plus, laissé à l’abandon par la municipalité. Ce sont les habitants, les commerçants et les habitués de la Plaine qui ont pris sur eux de nettoyer les gravats, placer des protections aux abords du square, ouvrir des passages entre les blocs de béton entourant la place pour faciliter les déplacements des personnes âgées et des mamans avec leurs poussettes.

Ce sont les mêmes rejoints par des centaines de personnes de tous les quartiers de Marseille qui ont défilé dans la joie contestataire et la bonne humeur communicative le 20 octobre. Le succès de cette manifestation est confirmé par la pétition de l’Assemblée de la Plaine (plus de 4000 signataires) et l’appel à construire la ville autrement (près de 200 personnalités, architectes, urbanistes, paysagistes, poètes, écrivains, cinéastes, philosophes, psychiatres, enseignants, et associations) relayé par Un centre-ville pour tous.

Pour seule réponse, la mairie, représentée par son adjoint aux grands projets d’attractivité Gérard Chenoz, se répand en mensonges et autres calomnies sur ses opposants.

Non, Gérard, l’assemblée n’a jamais eu la prétention de représenter LE quartier, mais elle rassemble aujourd’hui des milliers de gens qui partagent la même revendication d’une rénovation urbaine avec et pour les habitants. La Plaine aspire à rester un quartier populaire où tous les Marseillais peuvent se croiser.

Non, Gérard, l’assemblée n’a pas refusé de te rencontrer. Dans sa réponse à ton invitation, elle a posé deux conditions de bon sens étant donné ton goût prononcé pour l’enfumage et la division : la suspension du chantier et la nomination d’un médiateur.

Non, Gérard, tes petites manipulations de l’opinion pour nier toute légitimité à l’opposition, ne trompent personne. Notamment ces pseudo-comités de riverains de la Plaine favorables aux travaux, qui ne font que reprendre les éléments de langage de tes dossiers de communication payés à prix d’or et distribués dans tout le centre-ville.

Pendant ce temps : 
– avec la suppression du marché et l’absence de stationnement, la transformation de la Plaine en désert par l’opération de requalification-destruction décidée en catimini par la mairie a déjà commencé ;
– les forains sont privés d’une possibilité de rester sur la place avec un chantier conduit en plusieurs phases ;
– les familles n’ont plus accès aux jeux ;
– les commerçants sont condamnés par la disparition drastique de toutes les places de parking sans qu’aucune alternative n’ait été envisagée ;
– le quartier sera privé d’un espace pour flâner, s’asseoir sur les bancs, jouer à la pétanque, taper dans le ballon… pendant au moins trois ans.

Contre la transformation de la Plaine en camp retranché, continuons à nous battre pour des villes vertes, vivantes et populaires !

Assemblée de La Plaine

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* pour les non initiés Gérard Chenoz est le président de la soleam société locale d’équipement et d’aménagement de l’aire marseillaise

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Liens / Contacts :
-assembleedelaplaine@gmail.com

– Petition en ligne de l’Assemblée de La Plaine : Sauvons la Plaine ! Arrêtons CE projet de requalification de la place Jean-Jaurès à Marseille :
https://www.change.org/p/soleam-sauvons-la-plaine-arr%C3%AA…

– Un Centre Ville Pour Tous – CVPT :
www.cvpt.marsnet.org

– Petition en ligne de l’association Un Centre Ville Pour Tous en soutien à la lutte de la Plaine, pour demander l’arrêt des travaux de la Soleam et la mise en place d’un réel processus de concertation pour réfléchir collectivement à une rénovation de la place respectueuse de l’existant et de l’histoire du quartier.
Plus de 200 personnalités ont signé cet appel.
Ci joint l’appel avec signature directe le lien :
https://www.cvpt.marsnet.org

– Pétition en ligne de l’Association des Commerçants , Artisants et Riverains de La Plaine :
https://www.mesopinions.com/…/commercants-artisans-r…/51617…

 » VIOLENCES DU MENSONGE ET DE LA MATRAQUE « 

COMMUNIQUE de PRESSE de l’Assemblée de La Plaine du 24 octobre 2018

En ce beau samedi 20 octobre, plus de 3000 personnes ont défilé depuis le Vieux Port jusqu’à la Plaine. Un cortège joyeux, coloré et festif, pour réclamer l’arrêt du projet de requalification de la Plaine et une nouvelle, vraie, concertation.
Face à cette belle mobilisation, Gérard Chenoz, élu LR et président de la Soleam, a choisi de s’enfermer dans le déni et la surenchère. Ainsi, sa réponse se résume à un florilège de déclarations plus provocatrices et insultantes les unes que les autres…

La veille de la manifestation Mr Chenoz tentait de réduire la mobilisation contre son projet à « 50 meneurs et 200 manipulés » (La Marseillaise, 18/10/2108), à une bande de « punk à chiens » et de « gauchistes casseurs ». La grande participation à la manifestation, l’ambiance joyeuse à l’opposé de la brutalité des forces de l’ordre déployées depuis le début du chantier, la variété des participants ont démontré le contraire. L’appel de l’association Un Centre Ville Pour Tous, signé par une cinquantaine de personnalités ou encore le nombre de signataires à la pétition « Sauvons la Plaine » qui a dépassé les 4000, le disent clairement : la « majorité silencieuse » brandit par Mr Chenoz n’existe pas. La réalité est le nombre croissant de personnes qui réalisent à quel point ce projet va être un désastre pour le quartier et la ville toute entière.

En guise de réponse à cette forte mobilisation, Mr Chenoz a déclaré le soir même : « on va pas rentrer dans cette spirale de violence. Il y a la police, la justice qui sont là pour ça. » (France 3 PACA, le 21/10/2018). Mais de quelle violence parle-t-il ? Violence de la police face à des manifestants en train de chanter (plusieurs blessés par fracture), violence de l’abattage d’arbres conduit comme une opération coup de poing, violence des propos d’élus contre habitants et forains ? Telle cette autre déclaration pleine de menaces : « que les Marseillais ne se fassent pas manipuler par quelques extrémistes identifiés par les services de police. », vaine tentative de criminaliser les nombreuses voix d’opposition à leur projet de notre quartier.

Mr Chenoz conclut en disant « il faut que la raison l’emporte ». Mais la raison de qui ?
La raison du plus fort, qui peut disposer de 150 CRS par jour contre qui tente de contester un projet absurde ? Ou encore comme la nuit de lundi a mardi pour détruire une belle et haute charpente de cabane symbolique co-construit par des habitants et des sympathisants de NDDL. Ou alors La raison, c’est-à-dire le bon sens, l’intelligence ? 
Alors oui, il faudrait maintenant que la raison l’emporte !

Face à une telle brutalité et de tels mensonges, nous exigeons la démission de Mr Chenoz, l’arrêt immédiat des travaux et la remise à plat du projet de rénovation de la Plaine.

Assemblée de la Plaine