Communiqué de l’assemblée de la Plaine du 16 octobre

Ce matin vers 9 heures a débuté l’abattage d’une partie des arbres sur la place Jean Jaurès. Avec un manque total de sécurité, la place étant accessible au riverains, les ouvriers ont exercé derrière un cordon de CRS, non par sécurité mais par défense face à l’opposition des présents. Une trentaine de camions de CRS ont été comptés sur la place, accompagnés de la BAC, de la Police Nationale et d’agents cagoulés (GIGN et BRI).

Malgré les promesses faites lors de la Conférence de presse du 4 juillet 2018 : « Vous n’entendrez pas le bruits des tronçonneuses sur la Plaine » car le projet prévoyait des transplantations, tous les arbres concernés ce matin ont été tronçonnés.

De plus, huit arbres dont l’abattage n’était pas prévu dans le projet de la Soleam ont été également tronçonnés pendant la matinée, sous le regard choqué des riverains présents.

Le bilan très lourd qu’on peut constater à 14 heures est de 3 interpellations, plusieurs blessés dont une personne bousculée par les forces de l’ordre, restée au sol, sous la pluie, au moins 30 minutes sans être secourue, ni mise en position latérale de sécurité, avant que les pompiers arrivent.

Plusieurs personnes ont essayé de grimper aux arbres pour les sauver et à l’heure actuelle, au moins 10 personnes y sont encore.

Assemblée de la Plaine

Contact : assembleedelaplaine@gmail.com

Communiqué du 12 Octobre 2018

Hier, jeudi 11 octobre, la police est intervenue en force pour permettre au chantier de la Soleam de s’installer sur la place Jean Jaurès. Plus de 100 policiers pour défendre les camions qui amenaient les plots en béton.
Les défendre contre qui, contre quoi ? Des habitants, habitués, mais aussi des forains et des commerçants qui contestent depuis trois ans ce projet sur le fond et qui continuent à demander un autre type de rénovation respectueuse de l’existant.
Hier, c’était donc bien le dernier marché, avec l’arrivée des machines.
Les opposants au projet, de tous âges et horizons, à visage découvert et sans violence, ont essayé d’arrêter les camions, ils ont été poussés et provoqués par les policiers. Puis gazés à répétition. Aux dernières nouvelles, plusieurs personnes blessées par la police et cinq personnes interpellées.
L’installation des plots a quand même pris tout l’après midi, pendant que de plus en plus de monde se rassemblait à la Plaine en soutien. Mais l’énergie de la lutte n’a cessé de grandir et dès que les machines et les CRS sont partis, les plots ont été déplacés à la force des bras et la place ré-ouverte !
Les pavés utilisés par les habitants pour bloquer les camions, ont été remis à leur place, pour montrer encore une fois qu’on tient à ce quartier, qu’on souhaite l’améliorer et qu’on n’acceptera jamais de le voir détruit par ce chantier Attila.
La Mairie n’écoute personne, aucune critique n’est prise en compte par ces élus qui ne parlent qu’entre eux et n’agissent que pour des enjeux de pouvoir et d’argent .

L’assemblée de la Plaine appelle toutes celles et tous ceux qui sont opposé.e.s à cette politique municipale faite de violence et de projets mortifères pour la vie de quartier à réagir !

Assemblée générale sur la Plaine ce soir à 18h
Grande manifestation demain, samedi 13 octobre, à 14h
Rdv au Cours Julien

Communiqué de presse du 26 Juillet

Communiqué de presse de l’assemblée de la Plaine :

Travaux imminents sur La Plaine

Contrairement à ce qu’annonce la mairie,
SON PROJET N’EST NI « COLLECTIF », NI « PARTICIPATIF »,
ENCORE MOINS « POLYVALENT » OU « POPULAIRE »,
mais une brutale tentative de dépossession.

Un chantier interminable s’apprête à étouffer la place Jean-Jaurès.
Ce qui saute aux yeux, c’est une volonté de déraciner l’existant :
1) 87 arbres vont être arrachés à partir d’octobre (« transplantés » ailleurs, si l’on en croit l’élu Gérard Chenoz et le paysagiste Jean-Louis Knidel…).

2) Seuls 80 forains du marché seront tolérés pendant la durée des travaux (« Et ce n’est pas un cadeau ! », se gausse Marie-Louise Lota). Les autres iront « se faire voir ailleurs », la plupart pour ne jamais revenir.

3) La nouvelle voie qui va éventrer la place et provoquer un effet « entonnoir » + la suppression sans alternative de 400 stationnements exportera le chaos dans les rues environnantes
(et pas seulement pendant le chantier !).

4) Conçu pour « se montrer et regarder », le « deck » central sera un lieu hostile aux usages actuels, tels que les jeux de ballon, la pétanque, le carnaval, la sardinade du 1er Mai ou les repas de quartier.

5) Un hold-up sur le foncier se prépare : « Vous serez bien contents du prix de vos fonds de commerce après la requalification », a lancé Yves Moraine aux commerçants inquiets. Il oublie de préciser qu’ils devront vendre sur la base d’un chiffre d’affaire plombé par trois ans de chantier.

La com’ de la Soleam prétend faire briller l’opacité municipale.

L’assemblée de La Plaine dévoile quelques vérités cachées. Conférence de presse le jeudi 26 juillet à 10h30 sur le square Yves-Montand (côté jeux d’enfants).

Si le centre-ville est « le cœur battant de Marseille », les projets de la mairie le menacent d’infarctus : voir les rues de Rome et République après ces chantiers Attila…

Quoiqu’ils disent, quoiqu’ils fassent, La Plaine restera un quartier vivant et populaire.
« On est là. »