» VIOLENCES DU MENSONGE ET DE LA MATRAQUE « 

COMMUNIQUE de PRESSE de l’Assemblée de La Plaine du 24 octobre 2018

En ce beau samedi 20 octobre, plus de 3000 personnes ont défilé depuis le Vieux Port jusqu’à la Plaine. Un cortège joyeux, coloré et festif, pour réclamer l’arrêt du projet de requalification de la Plaine et une nouvelle, vraie, concertation.
Face à cette belle mobilisation, Gérard Chenoz, élu LR et président de la Soleam, a choisi de s’enfermer dans le déni et la surenchère. Ainsi, sa réponse se résume à un florilège de déclarations plus provocatrices et insultantes les unes que les autres…

La veille de la manifestation Mr Chenoz tentait de réduire la mobilisation contre son projet à « 50 meneurs et 200 manipulés » (La Marseillaise, 18/10/2108), à une bande de « punk à chiens » et de « gauchistes casseurs ». La grande participation à la manifestation, l’ambiance joyeuse à l’opposé de la brutalité des forces de l’ordre déployées depuis le début du chantier, la variété des participants ont démontré le contraire. L’appel de l’association Un Centre Ville Pour Tous, signé par une cinquantaine de personnalités ou encore le nombre de signataires à la pétition « Sauvons la Plaine » qui a dépassé les 4000, le disent clairement : la « majorité silencieuse » brandit par Mr Chenoz n’existe pas. La réalité est le nombre croissant de personnes qui réalisent à quel point ce projet va être un désastre pour le quartier et la ville toute entière.

En guise de réponse à cette forte mobilisation, Mr Chenoz a déclaré le soir même : « on va pas rentrer dans cette spirale de violence. Il y a la police, la justice qui sont là pour ça. » (France 3 PACA, le 21/10/2018). Mais de quelle violence parle-t-il ? Violence de la police face à des manifestants en train de chanter (plusieurs blessés par fracture), violence de l’abattage d’arbres conduit comme une opération coup de poing, violence des propos d’élus contre habitants et forains ? Telle cette autre déclaration pleine de menaces : « que les Marseillais ne se fassent pas manipuler par quelques extrémistes identifiés par les services de police. », vaine tentative de criminaliser les nombreuses voix d’opposition à leur projet de notre quartier.

Mr Chenoz conclut en disant « il faut que la raison l’emporte ». Mais la raison de qui ?
La raison du plus fort, qui peut disposer de 150 CRS par jour contre qui tente de contester un projet absurde ? Ou encore comme la nuit de lundi a mardi pour détruire une belle et haute charpente de cabane symbolique co-construit par des habitants et des sympathisants de NDDL. Ou alors La raison, c’est-à-dire le bon sens, l’intelligence ? 
Alors oui, il faudrait maintenant que la raison l’emporte !

Face à une telle brutalité et de tels mensonges, nous exigeons la démission de Mr Chenoz, l’arrêt immédiat des travaux et la remise à plat du projet de rénovation de la Plaine.

Assemblée de la Plaine