Travaux imminents sur La Plaine
Contrairement à ce qu’annonce la mairie, SON PROJET N’EST NI « COLLECTIF », NI « PARTICIPATIF », ENCORE MOINS « POLYVALENT » OU « POPULAIRE », mais une brutale tentative de dépossession.
Un chantier interminable s’apprête à étouffer la place Jean-Jaurès.
Ce qui saute aux yeux, c’est une volonté de déraciner l’existant :
1) 87 arbres vont être arrachés à partir d’octobre (« transplantés » ailleurs, si l’on en croit l’élu Gérard Chenoz et le paysagiste Jean-Louis Knidel…).
2) Seuls 80 forains du marché seront tolérés pendant la durée des travaux (« Et ce n’est pas un cadeau ! », se gausse Marie-Louise Lota). Les autres iront « se faire voir ailleurs », la plupart pour ne jamais revenir.
3) La nouvelle voie qui va éventrer la place et provoquer un effet « entonnoir » + la suppression sans alternative de 400 stationnements exportera le chaos dans les rues environnantes (et pas seulement pendant le chantier !).
4) Conçu pour « se montrer et regarder », le « deck » central sera un lieu hostile aux usages actuels, tels que les jeux de ballon, la pétanque, le carnaval, la sardinade du 1er Mai ou les repas de quartier.
5) Un hold-up sur le foncier se prépare : « Vous serez bien contents du prix de vos fonds de commerce après la requalification », a lancé Yves Moraine aux commerçants inquiets. Il oublie de préciser qu’ils devront vendre sur la base d’un chiffre d’affaire plombé par trois ans de chantier.
La com’ de la Soleam prétend faire briller l’opacité municipale.
L’assemblée de La Plaine dévoile quelques vérités cachées. Conférence de presse le jeudi 26 juillet à 10h30 sur le square Yves-Montand (côté jeux d’enfants).
Si le centre-ville est « le cœur battant de Marseille », les projets de la mairie le menacent d’infarctus : voir les rues de Rome et République après ces chantiers Attila…
Quoiqu’ils disent, quoiqu’ils fassent, La Plaine restera un quartier vivant et populaire.
« On est là. »